Outre des textes publiés dans les revues : Voix d'encre, Bacchanales, Soleil et Cendres, Gare Maritime,
et dans les anthologies "Passions à vivre, passions à lire" aux éditions Voix d'encre et "111 poètes d'aujourd'hui en Rhône-Alpes", coédition Maison de la Poésie Rhône-Alpes et Le Temps des Cerises.

Il y a également un inédit dans l'anthologie parue en 2010 pour les 20 ans de Voix d'encre. Un bien beau livre...

voici une courte présentation de mes livres disponibles :


Aphorismes et périls
L'Enneigement
Nous serons la force faible
Ce soir je suis un arbre
Traité du silence
Ils riaient avec leur bouche
Une fleur sur la neige
Le dit du sablier
Le récit du monde
Origami - poèmes à déplier
Le lieu d'être
le pays où les enfants rêvent de mourir




Aphorismes et périls - Éditions La Rumeur Libre - Novembre 2014 - 15€

Quelques aphorismes rêveurs, aussi légers que possible dans le monde où nous vivons.

Les poèmes d'un papillon aux semelles de plomb.





Je ne sais pas ce que je suis

Mais

Je voudrais devenir

Un homme de l'être








On peut lire une note de lecture de Michel Baglin, fidèle et attentif lecteur, sur son généreux blog "Textures"



Également un article plus que sympathique de Julien Coquelle-Roëhm à propos de "Aphorismes et périls", dans l'Insatiable, version "en ligne" de Cassandre.

A lire sur Éloge du court


haut de page



L'enneigement - Éditions La Rumeur Libre - Novembre 2014 - 14€



Un livre de poésie, à la recherche d'un printemps au coeur de l'hiver…

Une note de lecture de Michel Baglin, sur son site litéraire "Textures"

À lire sur la page des "dernières lectures 2014"






(…/…)
il y aurait voyage,

Les hérons blancs
de Chiyo-ni,
silhouettes d'oiseaux pâles,

disent le cri
de la neige.

Elle est
l'écriture de l'exil,
élégante et hautaine.


La neige
cicatrice
de la nuit.


(…/…)






Nous serons la force faible - Éditions de la Margeride - Juillet 2014 - Livre d'artiste avec Robert Lobet - 35€



Mon poème de voeux pour l'année 2013, avec des gravures originales de Robert Lobet

Le regard lent et le cœur vif, nous saurons que la contemplation est une action, une lucidité légère, une bienveillance.

Écrire et danser sur le vent, nous le ferons, dans la nuit attentive.

Nous écarterons de notre chemin ceux qui se sont faits marionnettes, ils sont la mort souriante.

Il y a toujours mille raisons de renoncer à soi. Nous les oublierons, elles ne valent pas.

Nous vivrons la rencontre des danseurs solitaires, des poètes qui vont mourir un jour, des voyageurs légers qui dessinent notre maison commune et de tous ceux qui agissent seuls, en gardant au cœur la respiration de chacun.

Nous aimerons le débat entre égaux, la parole ouverte des vivants, la belle palabre.

Nous échangerons nos paroles pour qu'elles se fertilisent entre elles, qu'elles rejaillissent sans cesse en langues nouvelles.

(…/…)

La suite sur ma page Voeux





Ce soir je suis un arbre - Éditions de la Margeride - Juillet 2012 - Livre d'artiste avec Robert Lobet - 35€



Mon poème de voeux pour l'année 2012, avec des linogravures originales de Robert Lobet


Ce soir je suis un arbre

Je t'écris arbre du désert,
solitaire effleuré de poussière,
pour te dire à l'heure du soleil sanglant
que toi et moi nous sommes forêt,
que nos racines se croisent, invisibles,
se parlent sous la terre,
partagent l'eau,
comme nos feuilles partagent l'air.

(…/…)

La suite sur ma page Voeux





Ils riaient avec leur bouche - Cheyne éditeur - Novembre 2001 - 14,5 €



La première édition du livre est aujourd'hui épuisée. Jean-François Manier, directeur de Cheyne éditeur, vient de décider (Avril 2006) de le réimprimer. C'est une heureuse nouvelle et la deuxième édition est maintenant disponible.




(...)

Je danse. C'est l'homme habillé tout pareil il m'a dit danse amuse-toi ha ha. Quand il dit toi c'est moi mais quand il dit moi c'est pas moi sinon il me punit l'homme. Il m'a dit ya pas de musique t'as qu'à siffler je peux pas je sais pas et puis j'ai mes dents cassées c'est difficile.

Je chante dans ma tête on peut pas danser sans musique ha ha.

C'est une vieille chanson j'ai un peu oublié ça dit ne me quitte pas et l'air c'est comme l'homme tout noir toujours pareil j'ai un peu oublié mais ca fait rien ça va. Et puis il y a le bruit des chaînes à mes pieds des fois je manque tomber et il fait ha ha alors moi je m'amuse ha.

Je danse quand même je suis fatigué je voudrais bien m'arrêter je mais il dit encore amuse toi demain tu vas travailler allez danse amuse toi ha ha.

(...)




"Voici un premier recueil noir et douloureux. En phrases sèches comme des aphorismes, où les mots sepentent, passent et reviennent en spirales, offrent la mtière d'une scansion haletante. Michel Thion crie une colère contenue. Il retient, réprime, ibère, assouvit. C'est assurément une révolte, un acte de violence pure, qui point ici sous les mots, et que le poète endigue, tout en implorant parfois une tendresse enfantine.Ils riaient avec leur bouche est un corps à corps, la chronique d'un âpre combat contre une pulsion, contre un feu inextinguible. Celui qui, plus ou moins, nous habite tous et nous déchire. Rien ne peut être dit de l'issue de ce combat-là qui se prolonge en nous, bien au-delà du dernier son"

(Denis Sieffert - Politis - 10 Janvier 2002)


"(...) Profonde inquiétante, absolue est la violence de ce texte. Violence de ce qui s'y dit, violence tout aussi forte de ce qui s'y trouve suggéré. Une créature dont on ne saura jamais qui elle est, raconte, se raconte. Le vécu, le senti, le souffert. On le saura. On saura la créature blessée, entravée de chaînes, objet de vexatione et de sévices. (...) Dans une langue d'avant la langue, dans un état élémentaire de conscience et d'appréhension du monde et de soi, s'expriment des sensations brutes : le chaud, le froid, le mouillé, le dur (...) La solitude, l'enfermement, le rejet par les autres, la souffrance de l'individu, le mal-être, sont au coeur ed ce livre dont on ne sait ce qui secoue le plus : la justesse d'une langue impossible qui, se construisant dans la lacune et dans l'échec, y trouve une paradoxale force expressive, ou la brutalité dans l'expression d'une douleur d'exister qui apparaît comme totale. Proche d'une expérience des limites, cette écriture est périlleuse"

(Nelly Gabriel - Figaro Lyon - 9 novembre 2001)

"On le comparerait volontiers (…) à des livres qui vous renversent. Quelle que soit la place qu'on leur reconnaît dans l'histoire littéraire récente, ils restent en vous plantés comme des clous, ils sont cousus à même la peau, à hauteur du cœur, de la pompe vitale : ils font du sens là même où leur expérience dit son absence ou sa disparition.(...) Qui parle dans ce livre bouleversant ? Un il faut un il faut je viens je suis là après pas longtemps de noir. Ici c'est pas noir pas de bruit. Sans conteste un il faut d'une espèce à laquelle nous n'échapperons pas."

(Emmanuel Laugier - Le Matricule des anges - février 2002)

"Commencer en avançant une hypothèse selon laquelle tout dire ne se peut, et que c'est avec cet impossible et cet interdit que se joue la scène de l'écriture, qui relève à eux mains le défi quand elle ôte ses gants.
Peut-on dire l'horreur, ou bien l'horreur ne mine-t-elle pas déjà la parole, n'en constitue-t-elle pas le cœur ? Et ne pas prendre le risque n'équivaut-il pas à renvoyer la littérature aux panoplies des arts décoratifs et à l'insipidité des édulcorants ?
Ici, un narrateur incertain évoque un réel qui lui reste inaccessible, une violence faite au fou, à celui qui parle comme à celui qui se tait. Ici, l'efficacité tient dans une langue sèche, rapide, dans la brièveté de chaque séquence, doublée d'une succession de propositions courtes : " Noir. Pas noir. Noir rien ne bouge. Pas noir des choses. Quelquefois elles bougent. Pas noir trop fort mes yeux ont mal ma bouche crie. Une chose bouge elle crie plus fort que ma bouche. "

(Extrait de " 100 titres pour la poésie " - publication de l'ADPF (Association pour la diffusion de la pensée Française - Ministère des Affaires Ètrangères) - Mars 2006 - par Muriel Bonicel et Éric Maclos.)




Traité du Silence

Réédition 2011 - éd
Color Gang 13 €

(première édition avec des peintures d'Anne Weulersse éd. Voix d'encre - janvier 2004 - épuisé)

Une bonne nouvelle (pour moi, et, j'espère, pour vous) : Mon deuxième livre, " traité du silence " vient d'être réédité aux éditions Color Gang. On peut le commander sur leur site : Color Gang et dans toutes les bonnes librairies, bien sûr.

Paru en 2004 chez Voix d'encre, rapidement épuisé et réédité, il était de nouveau épuisé et indisponible depuis un an. Alain Blanc, le responsable des éditions Voix d'encre, pris par ses nouveaux livres et la vie de sa maison, n'a pas souhaité le rééditer de nouveau.

Pour autant, Alain Blanc m'a fait de beaux livres, et peut-être un jour d'autres encore. Deux d'entre eux sont encore disponibles. Qu'il en soit ici remercié. L'aventure n'est pas terminée et il n'y a ici aucune de ces rancœurs futiles entre auteur et éditeur qui gaspillent tant d'énergie pour rien. Voix d'encre est et reste une belle maison pour la poésie.

Dans le même temps, Yves Olry et les éditions Color Gang ont pensé, avec moi que la vie de ce texte n'était pourtant pas arrivée à son terme. On me le demande encore, les derniers exemplaires que je possédais sont partis, et cette réédition lui offre une nouvelle chance.

Le présent, c'est donc l'aventure avec Color Gang qui s'annonce belle et, pour le poète que je suis, le suivi attentif de mon travail d'écriture par Yves Olry est un bonheur.

On ne trouvera pas dans cette réédition les belles peintures d'Anne Weulersse, le format et la collection ne le permettaient pas. On retrouvera son beau travail dans mes autres livres chez Voix d'encre et, naturellement, sur : son site






(...)

À l'exemple de la musique, le silence est fait pour les différentes heures de la vie.

Le matin, il est rougeoyant des braises de la nuit, son éclat est sombre et déjà, en son coeur, il est cendre froide.

Le silence du soir est tremblant d'attente. Il accompagne les vengeances et les séductions. Quelquefois, pourtant, sa fièvre n'est que celle de l'observateur. On dit alors qu'il est inaperçu.

C'est la nuit que le silence déploie ses tentures les plus lourdes, ses longs velours d'orient, plis et replis, fastes et néfastes. Au fond, c'est la noce du silence et des ténèbres qui est l'ultime cérémonie.

(...)



(...) Le silence fait partie de ces territoires mystérieux qu'il convient d'approcher à pas de loup, muni seulement d'une plume légère. Dans son Traité du silence, Michel Thion, épaulé par les encres nocturnes d'Anne Weulersse, l'a parfaitement compris. Sa démarche n'est pas celle d'un chasseur, il ne traque pas le silence mais se laisse doucement envahir par sa présence. Avec mille précautions, un respect infini, il tente d'identifier ses différentes couleurs, ses habitudes, ses feintes, les paysages où il s'épanouit, les musiques où il consent à se glisser, les êtres qu'il éclaire. Le poète peut dès lors affirmer : " le silence n'est pas l'absence de bruit, ni l'oblitération de la parole ". Et il peut aussi écrire : " Au commencement était un silence patient et attentionné, sentinelle des mots à venir. (...)

(Nicolas Blondeau - Livre et lire)

(...) Voici un poète de grande exigence, se méfiant de l'effusion lyrique. Le laconisme de son écriture est à la hauteur d'une pensée de haut lignage, qui fait penser parfois à Edmond Jabès, ce qui nous donne des poèmes d'une merveilleuse fulgurance (...)

( Bernard Mazo - Aujourd'hui Poème)

(...) Le charme de ces variations sur le silence ne s'épuise pas : "il faut parcourir les chemins du silence, car ils n'ont ni début ni fin." l'introspection prend parfois le pas sur les considérations universelles exprimées dans une langue toute personnelle : "Dans chasue ville, j'habite rue du silence." Un aphorisme ici ou là, dans le blanc de la page, dit tout de l'intime, à la lisière de l'indicible, en une expression resserrée : "Quand ma mémoire est en ruine, le silence en est l'archéologue." Ou encore , cet autre, brutal, d'une transparence cruelle : "Le sang du silence est l'encre dont j'écris ce livre." (...)

( Ménaché - Revue Europe )









Le dit du sablier - peintures d'Anne Weulersse - éditions
Voix d'encre - Mars 2006 - 19 €
Un recueil de poèmes très courts, inspirés du Haïku, dont l'écriture s'est poursuivie sur plusieurs années.


(…)
L'eau coupante
comme un rasoir
seulement plus lente

(…)
Long stylet de fer
il, instrument taciturne
danse

(…)
Tendresse la nuit
vague de sombre sel
masque de vase
(…)


Une peinture d'Anne Weulersse pour "Le dit du sablier"



On trouvera une critique du livre, parue dans le journal de l'ARALD en juin 2006 sur cette page ainsi qu'une note de lecture de Laurent Grisel sur Remue.net








Le lieu d'être - Éditions Castells


(Les éditions Castells ont sombré, malheureusement et le livre n'est plus guère trouvable en librairie. Il m'en reste quelques exemplaires pour les curieux... Voir mon adresse en page
Contact



"Le lieu d'être" est un livre de poésie, explorateur de la limite ténue, mais qui est notre territoire de vie, entre le monde réel et sa terrifiante inhumanité et le monde que les humains pourraient construire ensemble.

Pour tenter de répondre à l'injonction de Claude Vigée : "le poète est à la frontière entre la célébration du monde, et l'horreur du monde"

Vous pouvez lire la postface que Laurent Grisel a écrite pour "le lieu d'être" sur le beau site Remue.net (voir en page liens) en cliquant sur ce lien.

Roger Lahu m'offre une mention plus que sympathique dans la revue "Décharge" (version électronique). À lire à l'adresse suivante :
Revue Décharge

Par ailleurs, c'est Anne Weulersse, avec qui une complicité artistique toujours plus forte se construit, qui donnera, j'en suis heureux, sa vision de peintre de l'univers du livre.

Pour découvrir son travail voyez : cette page.




Une peinture d'Anne Weulersse pour "le lieu d'être"






Le pays où les enfants rêvent de mourir - Éditions Castells


(Même remarque que pour le livre précédent : Les éditions Castells ont sombré, malheureusement et le livre n'est plus guère trouvable en librairie. Il m'en reste quelques exemplaires pour les curieux... Voir mon adresse en page
Contact




Ce n'est peut-être pas une fiction, encore moins une prémonition. Peut-être est-ce un récit, un journal, simple et dépouillé, de notre réalité présente.

Certains d'entre nous rêvent d'une île, où tout recommencerait, où le désespoir resterait sur le continent.

La question n'est pas de savoir s'ils ont raison. La question est de savoir ce que fera chacun de nous le jour où nous n'aurons plus le choix. La question est de savoir si, aujourd'hui, nous avons le choix.

La question est de savoir ce que feront nos enfants d'une lucidité mortelle. C'est que la lucidité n'est pas un poison dont on puisse se mithridatiser. Mais son absence est un venin qui étouffe l'humain en nous.

Y a-t-il aujourd'hui des humains qui vivent sur Danaé ? Quand sont-ils partis là-bas ? Et que devenons-nous pendant ce temps ?

Peut-être n'ai-je pas écrit ce récit. Peut-être m'est-il parvenu, dans une bouteille lancée à la mer par les derniers humains qui, déjà, ne vivent plus parmi nous. Alors qui sommes-nous ?











Un poème est un récit, même, et surtout, un poème court.

C'est un récit qui se dit à deux, le poète et le lecteur.

Un récit d'un instant du monde que l'un suggère et que l'autre comprend et rêve.

Mais, à l'origine, récit et poème étaient une seule et même écriture. Les épopées disaient l'histoire des hommes et des dieux. L'Iliade se chantait pour dire la guerre inexpiable.

" Une fleur sur la neige " est à la recherche de cette unité fondatrice.

Chaque poème est le récit d'une émotion, d'un instant de vie, et l'ensemble de ces poèmes tente de composer le roman d'une rencontre au-delà des blessures, ce récit dont les phrases sont les poèmes.

Il y a les personnages,

la femme :
Elle,
cheminant le monde
implacable et douce
l'homme :
Il vient
l'errant
Il vient sans cesse
le décor vivant, la Ville ;
La ville
ravinée
de solitudes
Chaque poème parle pour lui-même et, en même temps, porte sa part d'un récit humain.





Le récit du monde - Éditions Color Gang


L'histoire enchevêtrée du langage et de la musique


La poésie parle du monde avec le langage, mais la manière dont elle parle, parle aussi du langage. La musique parle du monde, elle est un paysage sonore, mais les moyens qu'elle emploie disent également la nature même de la musique.

" Le Récit du Monde " est un poème qui tente de retracer, depuis une origine commune, l'histoire complexe et enchevêtrée du langage et de la musique.

L'auteur donne, en parallèle au texte lui-même, des didascalies musicales, des pistes sonores à explorer, une partition d'émotions et de tentatives, d'atmosphères, à l'usage de musiciens qui souhaiteraient jouer cette aventure avec leurs outils et leur art.

Il n'y aurait pas d'accompagnement ni d'illustration musicale. On lit le texte, les musiciens le jouent. Cette stéréophonie permet de dessiner un espace différent, un relief, une description sensible des tentatives des humains pour échanger, et faire mémoire commune.

Le lecteur pourrait également, en son for intérieur, se construire un paysage sonore pour sa lecture.

Un livre pensif, sur le son de l'humain.




Deux musiques se rencontrent et ne forment plus qu'une. Deux paroles simultanées s'annulent et se tuent. Quel est ce mystère de la musique, cette vérité qu'a perdu la parole ? Et qu'a gagné la parole à cette perte ?

Les mots useront-ils la pierre des morts, en l'effleurant ou bien déposeront-ils une poussière de mémoire sur le granit sans repos ?

La musique dira-t-elle cette accumulation de l'intangible ?

Pourquoi le chant de l'oiseau et la vibration parfaite de la machine sont-ils tous deux radicalement inhumains ? C'est peut-être qu'il y manque notre impureté, l'imperceptible violation de la règle du monde qui fait de nous des humains uniques et qui nous donne identité.





Un article sur "Le Récit du Monde" paru dans la revue Cassandre et un autre sur le blog Cendre et braise









Origami - poèmes à déplier - Éditions Color Gang


Un recueil de poèmes courts, en forme de Tanka. Le Tanka est un bref poème de 5 vers, une forme archaïque du Haïku japonais et s'écrit en trois vers, un espace, et puis deux autre vers.

Le Tanka connaît sa période de gloire entre le 8° et le 12°siècle. Plus tard les poètes ne conserveront que le premier tercet pour en faire le "Haïku".

Comme pour les précédents recueils de Haikus, je n'ai pas conservé la métrique traditionnelle su Tanka, 5-7-5 puis 7-7, qui n'a de sens qu'en japonais, d'une part et dont les grands maîtres du genre se sont affranchis sans scrupules quand leur poème l'exigeait.

Ce que je souhaite partager dans ces formes brèves, c'est cette poésie qui fait confiance à son lecteur pour développer sa sensibilité au coeur d'une écriture ouverte. La brièveté n'est ici qu'une forme de retenue devant le péril d'en dire trop, et d'envahir ainsi, de submerger sour un flot de mots, la sensibilité d'un lecteur qui n'aurait plus de place dans le poème.

Tentative, toujours, un beau livre, relié à la main, imprimé en typographie par un éditeur amoureux des livres et des textes. Un bonheur d'être accueilli dans cette maison-là.



l'absence
une injonction
au regard

silence
souriant



le regard
un chagrin
funambule

une araignée
à l'affût


la colère
un grincement
obscur

résiste
à la vie



la nuit
une lumière
tremblante

se voulant
immortelle



l'écriture
le sang
de l'exactitude

oiseau
vacillant




A lire, un article de Laurent Grisel sur le site Poézibao : "Origami" de Michel Thion