Il y a
maintenant plus d’une décennie, la commune (…) a investi (…) millions de francs
soit (…) millions d’euros pour construire le (…) Cet équipement comprend une
médiathèque, un auditorium, une salle de spectacle et plusieurs espaces d’expositions.
(…)
Malheureusement,
(…), nous ne pouvons que déplorer le caractère abscons, élitiste, des saisons
culturelles qui nous sont proposées dans les salles de spectacles du (…).
Certes, l’on pourra nous signaler, ici et là, quelques spectacles qui auront
rencontré les (…) et nous pensons à (…). Mais ne confondons pas la paille et la
poutre. A l’évidence, et depuis longtemps, les saisons culturelles présentant
des spectacles vivants ne rencontrent pas les habitants de notre ville.
Les (…)
n’acceptent pas le postulat, pratiquement systématique, de présentation de
spectacles élitistes, appréciés d’un public restreint, parisien, que nous
allons chercher en car pour qu’il connaisse le doux frisson d’une soirée entre
amis en Seine-Saint-Denis, sans risque.
Nous
estimons qu’avec une subvention municipale de (…) euros, l’association du (…)
ne propose pas une saison culturelle à la hauteur de l’engagement financier.
L’ensemble des (…) n’y retrouve pas son compte.
Nous
n’acceptons pas que l’effort fiscal ne permette pas aux (…) d’apprécier des
concerts, des chanteurs populaires, des pièces de théâtre classique, des pièces
de Boulevard ou tout autre spectacle vivant populaire. Nous n’attribuons pas
(…) euros pour le simple plaisir d’avoir quelques articles courts, mais
élogieux, dans des revues confidentielles afin de permettre à certains de
briller dans quelques cénacles ou salons parisiens.
La ville
de (…) s’est dotée d’un (…) pour permettre aux (…) d’avoir accès à toutes les
formes de spectacles vivants quels que soient leurs moyens.
C’EST CELA QUE NOUS APPELONS LE
SERVICE PUBLIC.
Pour nous
(…), l’accès aux spectacles vivants et populaires s’inscrit dans notre vision
de (…) de la politique municipale. Elle a pour le fondement de notre conception
du service public.
Pour nous,
une politique de (…) en matière culturelle doit avoir pour objectif premier de
permettre au plus grand nombre de (…) d’avoir accès à la culture. Nous voulons
donc un changement important et radical dans la programmation de la saison
culturelle du (…). Nous voulons que la population (…) s’approprie le (…). Nous
voulons que l’imaginaire de Jean-Vilar nous conduise sur les chemins de la
culture populaire, de la culture pour tous.
Il est
nécessaire de soutenir la création contemporaine et les artistes qui créent ces
spectacles, car il est vrai qu’avant de devenir un classique, on est souvent le
contemporain d’une époque. Mais cela ne doit pas être l’exclusive comme c’est
le cas à (…). Pour atteindre cet objectif, nous avons besoin de la mobilisation
de tous.
Pour cela,
nous lançons ce questionnaire qui nous permettra, à partir de vos réponses, de
créer le rapport de force nécessaire pour obtenir avec vous les
changements nécessaires pour mettre en oeuvre une
saison culturelle ouverte à tous.
Qui donc, d’après vous est en capacité d’asséner autant de stupidités démagogiques en une page ?
Qui donc peut confondre la création artistique et le loisir commercial, prouvant ainsi une confusion mentale grave ou une ignorance crasse ?
Qui donc connaît assez bien Jean Vilar pour mettre un tiret entre son prénom et son nom, et qualifier d’ « imaginaire » ses options bien déterminées de politique artistique ?
Qui donc peut parsemer un texte politique de références bibliques (la paille et la poutre …) ?
Qui donc peut affirmer sans hurler de rire que « il est vrai qu’avant de devenir un classique, on est souvent le contemporain d’une époque » et nourrir ainsi le bêtisier le plus bas de plafond ?
Qui donc peut suggérer avec une insistance aussi grossière que le peuple n’a pas les moyens intellectuels d’accéder à la création contemporaine ?
Qui donc peut, dans un texte politique, reprendre le vocabulaire le plus éculé de l’extrême droite sur l’art d’aujourd’hui : « Abscons … élitiste … les cénacles parisiens … revues confidentielles … etc … » ?
Qui donc ? Le FN ? l’UMP ? Perdu ! Ce texte émane du PS de Blanc-Mesnil …
Le même PS qui écrivait durant l’été 2004, sous la signature d’Anne Hidalgo : « La fonction essentielle de l’artiste dans la société est celle d’un questionnement permanent. Loin du “ politiquement correct ”, nous devons réhabiliter le fait qu’un champ de contestation, de friction, de confrontation, s’il peut déranger, est cependant nécessaire au fonctionnement démocratique d’une société ».
Mais peut-être les socialistes du Blanc-Mesnil ne lisent-ils pas les textes de base de leur parti ? Peut-ête n’en ont-ils rien à foutre, tantt ils veulent à n’importe quel prix gagner les prochaines municipales ?
Ou bien est-ce que nous serions arrivés au point où il est d’une naïveté à pleurer d’attendre d’élus, de partis politiques, qu’ils appliquent leur programme quand ils sont élus.
Ne voyez pas, en effet, dans ce message un quelconque anti-socialisme primaire. On pourrait facilement trouver des exemples ailleurs. Si vous insistez j’ai les noms…
Il y a quatre ans, j’écrivais dans « Cassandre » un texte auquel je n’ai, je crois, rien à changer aujourd’hui, notamment sur la question imbécile de « l’élitisme ».
Je le joins pour ceux que cela intéresserait.
Plus que jamais vigilance, nous sommes cernés !
Thèses pour l'action culturelle
1) - Nous vivons une époque étonnante. Entre le
“tout est art” des uns, du graffiti dans une cave de HLM à Soulages, de “Nique
ta mère” jusqu’à Alain Nadaud, du karaoke à Hélène Delavault, de la techno à
Xenakis, ce confusionnisme “in” est l’exact contrepoint d'un confusionnisme
“out”, pour qui rien n’est art qui n’ait été consacré d’une onction à la fois
extrême et patrimoniale.
Ce “tous
artistes, du moment que ça bouge” est le miroir du “personne artiste, sauf les
morts”. Ce qui les relie c’est bien, en définitive, une conception marchande.
L’art se rencontre aux rayons des supermarchés, l'art c'est ce pour quoi des
gens sont décidés à payer, l'art n'est pas dans la vie, et Jacques Toubon, dont
on s’émerveillait à sa nomination à la Culture qu’il connût le nom du dernier
Goncourt, symbole archaïque de la marchandisation culturelle, rejoint ici Jack
Lang, le Loopi de Loop du sponsoring, courant en zigzag après les artistes en
leur criant : “I am zé goude woulfe”..... Audimat et réification restent les mamelles
de l'art officiel.
Sans doute
face à ce consternant vide de la pensée, faut-il tenter de poser quelques
jalons et dire qu’il y a des artistes et qu’ils sont vivants. Bien sûr, il y a
des alchimistes nuls, qui fabriquent du plomb avec de l’or, mais l'action
artistique consiste précisément, d'abord à se doter d'outils critiques
adéquats, puis à chercher collectivement comment faire la différence. Est-il
réellement impossible d’évaluer l’art contemporain ? Qu’est-ce qui, dans la
création contemporaine fait aujourd’hui sens ? Où sont les tentatives
d'élaborer de nouveaux langages ? Que nous disent-ils sur notre monde ?
Comment, enfin, ouvrir les pistes qui y mènent à tous ceux dont nous aurons su
(r)éveiller l'appétit de savoir ou même la simple curiosité ?
2) -
Avignon 98. Un comédien, Charles Berling, interprète une pièce de Sophocle,
"Oedipe le tyran", dans la version de Hölderlin. Une oeuvre
importante et difficile qui demande à l'évidence à chacun, metteur en scène,
comédien, spectateur, un effort intellectuel. Parlant sur France-Inter, à un
journaliste qui n'en demandait pas tant, ce comédien se sent obligé de préciser
que “ce n'est pas du tout intello-chiant” (sic !). Pourquoi consentir une telle
bassesse ? Que signifie dans la bouche d'un comédien marqué à la gauche chic du
théâtre subventionné une si répugnante pitrerie ?
Sophocle,
Hölderlin, et tant d'autres ne seraient-ils que des effigies, des marques commerciales
dont on se couvre pour prouver qu'on “est au niveau”, mais qu'on rechigne à
assumer quant au contenu ? Est-ce qu'aujourd'hui les mots “intellectuel”,
“pédagogique”, bref tout énoncé suggérant que les hommes ont un cerveau pour
comprendre le monde et que nous devrions tous nous en servir, seraient
aujourd'hui, dans le discours dominant, rangés au magasin des antiquités, sur
le rayon des insultes ?
Ajoutons à
cela, en fond, un discours anti-intellectuel à la mode, même chez ceux qui, pourtant,
font métier de l’être. On se souvient de la déshonorante campagne de publicité
d’Arte sur le thème “Est-ce que j’ai une tête d’intello ?” ou de l’imbécile
affichage de la 5° chaîne, dite éducative, posant la question : “éduquons,
c’est une insulte ?”.
Il y a là,
nous semble-t-il, une véritable haine de la pensée, du savoir et de
l'intelligence, une résurgence généralisée du qualunquisme dont on sait bien
qu'il est l'un des précurseurs du fascisme.
Il faut,
nous devons, dire et redire sans relâche que l'usage de l'intelligence est un
bonheur, que son exercice est un plaisir d'une grande sensualité, que la
conscience de l'émotion multiplie l'émotion. Il faut dire et redire que la
recherche exclusive de l'anesthésie par un plaisir “pur” n'est, comme le savent
bien les toxicomanes, qu'une lente descente aux enfers.
On sait,
et c'est notre travail d'en convaincre le plus grand nombre, que l'intelligence
et l'émotion dansent ensemble du premier au dernier jour le ballet complexe qui
fait de nous des humains.
Comme le
disait Adorno, nous devons combattre les beaux esprits qui, face à l'art contemporain,
réagissent par un “(…) Je ne comprends pas ça, affirmation dont la modestie
rationalise la fureur en compétence”.
Nous
devons répandre la pratique, individuelle par nature, collective par nécessité,
accessible et indispensable à tout être humain, de la réflexion jubilatoire.
3) - Il ne
s'agit pas de défendre n'importe quoi : un gaspillage ou une gabegie n’en
excusent pas un autre, et si l’on peut légitimement penser que la pire des
symphonies tue moins d’êtres humains que le moindre des missiles, cela ne
suffit pas forcément à justifier qu’on subventionne celle-là à la place de
celui-ci, même si pour le prix d’un missile Exocet on peut écrire et jouer
quelques dizaines de milliers de symphonies
4) - La
pauvreté des systèmes existant, ou plutôt inexistant, dans d’autres pays, n’est
pas non plus une justification à ne rien faire, pour la puissance publique. On
est toujours le nanti de quelqu’un et l’incurie des uns ne justifie pas
l’incompétence des autres.
5) -
L’action artistique n’est pas et ne peut pas être une activité marchande
puisqu’elle fait appel à l’intelligence des individus, alors que l’activité
publicitaire-marchande ne fait appel qu’aux réflexes lourdement conditionnés
d’une masse de consommateurs anonymes. On nous épargnera la peine d’en faire
ici la démonstration, déjà opérée des milliers de fois par tous ceux, trop peu
nombreux hélas, qui ont appris à lire une image. D’ailleurs, tout bon publiciste
vous le dira : pour lui, l’intelligence n’est pas une donnée fiable. La
publicité flatte, va dans le sens du poil, illusionne sur le produit, et vise,
c’est le terme, une cible. L’action culturelle est une activité rugueuse, sans
cesse recommencée, qui n’apprivoise pas le désir et qui suppose l'intelligence
à l’œuvre : elle les convoque, elle les exige, elle les fait réagir, elle transforme,
bref, elle dérange.
6) - Nous
connaissons bien ceux qui veulent les jeux du cirque à la place de l'art, TF1 à
la place de Godard ou Ozu, ou des musiques binaires à la place des polyphonies
d'aujourd'hui : ce sont, de tout temps, ceux pour qui un peuple qui pense est
un danger. De Jules César à Big Brother, ils sont une tentation, un cancer
récurrent de l'humanité. Contre eux, l'action culturelle est un vaccin qu'ils
redoutent, comme on le voit bien par la haine qu'ils lui portent, à Vitrolles
et ailleurs.
Notre
travail à nous, c'est d'être des passeurs de l'art, des ouvreurs de portes, des
outils de la lutte contre les pouvoirs qui ont besoin d'un peuple soumis et
décérébré.
Car,
résolument, nous ne voulons ni Dieu, ni César, ni tribun.
7) - Le
critère dominant, massif, d'appréciation de l'art aujourd'hui est qu'on doit
“s'y reconnaître”. Outre qu'il s'agit d'une instrumentalisation assez sordide
de l'art, c'est une vision sécuritaire, et en dernière analyse assassine, de
son exercice.
Soit l'art
est un miroir chargé d'embellir et de légitimer autant que possible les
laideurs de la vie quotidienne, un pauvre miroir écaillé de toilettes de gare
éclairé d'un néon rosâtre. L'industrie tente alors d'imposer aux jeunes de se
reconnaître dans “Hélène et les garçons”, et aux vieux dans “la croisière
s'amuse”, et ces misérables sous-produits tentent de donner l'oubli du malheur
de chaque jour entre deux spots publicitaires. On a le Léthé qu'on peut, faute
d'alternative.
Soit l'art
est un discours métaphorique sur le monde, à la recherche de langages nouveaux,
visant à élargir et à augmenter sans cesse la palette des idées et des
significations à notre disposition. Dans ce cas, s'il y a quelque chose à y
reconnaître, c'est l'inconnu dévoilé, désigné, et justement pas encore élucidé.
S'il y quelque chose à y reconnaître c'est le mélange d'inquiétude et
d'excitation qui saisit l'humain face à ce qu'il éprouve pour la première
fois..
Notre
travail est ici d'ouvrir des espaces aux créateurs et d'explorer avec chaque
individu participant cette archéologie du futur qu'est chaque oeuvre.
8) - Nous
ne connaissons pas “les gens”, ni “le public”. Mais nous connaissons chaque
spectateur personnellement. Nous lui donnons ou du moins nous tentons de toutes
nos forces de lui donner ce qu'il attend, mais qu'il ne sait pas qu'il attend.
9) - Le
rôle de la puissance publique est celui qui lui est dévolu en république à
chaque fois qu'une question engage l'avenir de la collectivité, et plus largement,
l'avenir de l'espèce humaine : éducation, santé, défense, infrastructures,
etc…. L'action culturelle rentre naturellement dans ce champ.
Le service
public de la culture, comme tout vrai service public, n'admet pas de clients.
Ainsi, par exemple, les élèves des collèges ou des lycées ne sont pas les
“clients” de l'Éducation Nationale.
Le service
public de la culture s'adresse à des citoyens (et non selon l'horrible terme bureaucratique
à des “usagers” ou à des “bénéficiaires”) et un citoyen est peut-être d'abord
celui qui se pense dans une continuité humaine, celui qui sait que le monde ne
lui a pas été légué par ses ancêtres, mais qu'il lui est prêté par ses enfants.
Le rôle de
la puissance publique est donc d'avoir une pensée de l'histoire, de savoir
qu'elle doit créer les conditions de développement de la pensée. Comme le
prouve d'abondance chaque jour le spectacle du monde, quand on ignore
l'histoire on se condamne à la répéter.
10) - Pour
ceux qui croient encore que l’action culturelle est un volontarisme
d’intellectuels coupés de la “réalité” et qu’il est démocratique de donner au
public ce qu’il demande, nous dirons, suivant en cela Guy Debord, que : “rien
ne s’est créé d’important en ménageant un public”, et que le plus grand mépris
du public consiste à supposer qu’il n’est “pas prêt” pour l’art de son temps.
Antoine Vitez écrivait : “la scène est le laboratoire des gestes de la nation”.
Et pour “...épurer, agrandir, transformer les gestes et les
intonations...épurer les comportements corporels ou vocaux, bref, gifler le
goût du public (comme disent les futuristes)...le théâtre est à la fois le
conservatoire et l'ennemi des traditions.” si, au lieu d'un laboratoire on se
contente d'un musée, on n'a bientôt plus que des ruines, et enfin, un tombeau.
En
réalité, les peine-à-ouïr[1] qui convoquent le public à l’enterrement de l’avant-garde
ne font guère qu’organiser leurs propres obsèques. C’est leur propre capacité à
voir le monde changer sous leurs yeux et leurs oreilles qui est bien morte.
Redisons-le : les créateurs sont les seuls véritables “amis” du patrimoine,
puisqu'il vit dans leur oeuvre, puisqu'ils s'en servent pour le transformer,
dans le processus même de la vie. Aucun créateur n'est assez bête pour
prétendre s'être affranchi du passé. Les néo-classiques sont suffisamment obtus
pour prétendre, quant à eux, s'être libérés du présent. La conclusion s'impose
d'elle-même : la création fait vivre le patrimoine, le néoclassicisme le fait
reluire, en voulant se figer dans un passé mythifié comme dans une de ces
sauces grasses et fadasses dont nos cantines scolaires enrobent leurs navrants
ragoûts recuits.
11) -
Certaines oeuvres sont-elles “difficiles” d'accès ? C'est normal. Georges
Steiner faisait justement remarquer qu'on “n'accède” pas à la récente démonstration
du théorème de Fermat, oeuvre majeure des mathématiques de cette fin de siècle,
sans avoir consenti des années d'un travail passablement acharné. Pourquoi
devrait-on “accéder” à Mondrian ou à Stockhausen dans une immédiateté angélique
? Au nom de quelle démagogie les créateurs devraient-ils renoncer à tout
travail élaboré, à toute complexité, à toute rigueur dans leur travail, au nom
d'une “accessibilité” qui dénaturerait et dégraderait leur oeuvre.
Mais au
nom de quel populisme de bas étage devrait-on renoncer à ce que ceux d'entre
nous qui n' accèdent pas à ce festin, ne viennent y prendre la part qui leur
revient de droit ?
On nous
taxera d'élitisme. Pour quelques-uns d'entre nous c'est un crachat quotidien
qu'ils essuient de la part de décideurs qui ne viennent au spectacle que pour
s'y faire voir de leurs mandants. Disons-le clairement : l'élitisme consiste
justement à réserver l'art nouveau à une élite sociale en ne concédant au bon
peuple que les immondices et les sous-produits de la marchandisation
culturelle, puisqu'eux seuls seraient à portée de ses goûts, de ses demandes,
et en définitive, de ses capacités.
Pour nous
la lutte contre l'élitisme consiste à dire à chacun que l'art nouveau est fait
pour lui par des hommes et des femmes d'aujourd'hui, et que s'il est parfois
difficile d'accès, nous chercherons avec lui les voies qui y mènent, incertains
que nous sommes nous-mêmes d'en détenir les clés et les codes. Ce qui est beau,
émouvant, nouveau, est parfois complexe, mais y renoncer serait démissionner du
genre humain.
C'est
précisément ce que nous ne pouvons admettre.
Michel Thion